10 septembre 2006

Lettre Ouverte aux Experts Médico-Judiciaires et aux JAF

Ce sont toujours les enfants qui payent, innocents de toutes les guerres.

Si aujourd'hui les médecins ne rendent plus malades leurs patients, voici comment la Justice prend la Psychiatrie pour un cache-misère, et comment à son tour la psychiatrie peut servir à des fins de détournement de procédure, et aussi parfois comment la mauvaise foi des uns le dispute à l'incompétence des autres.

À vous, Messieurs et Mesdames les Psychiatres Experts Médico-Judiciaires, qui avez le pouvoir de renverser le droit et même le bon droit en abreuvant la Justice de termes qu'elle ne maîtrise pas, et à vous, Messieurs et Mesdames les
Juges aux Affaires Familiales.

Le 6 janvier 2003, un médecin psychiatre de Tours, le Dr J… a remis à un Juge aux Affaires Familiales une expertise médico-psychologique, pratiquée le même jour (!) sur ma fille de deux ans, sa maman et moi-même : 12 pages de jargon, en forme d'acharnement sur le père et, au bout, une ordonnance de jugement condamnant une petite fille à ne plus voir son père que «
dans l'agglomération de Tours les dimanche 1,3 et 5 de 10 h à 18 h.» Huit heures de clochardisation, le dimanche…

En tant qu’expert judiciaire, le Dr J… est aussi Docteur en Droit, il n’est donc pas sans savoir que, malgré les avancées législatives récentes telle la Loi du 4 mars 2002, la pratique actuelle consiste à écarter le papa, voire l’exclure totalement, alors qu’il est souvent poussé à bout, souvent en demande de réparation du lien affectif brisé avec son enfant, et à confier à tout prix l’enfant à la mère prétextant la «stabilité» du petit. Mais, à l’instar du Dr Maurice Berger, dans son essai contre la garde alternée (la loi de 2002), on se fiche éperdument de savoir s'il est «stable» et bon pour l'enfant qu'il dorme chez deux nourrices, puis une étudiante, etc. pourvu qu'il ne dorme pas chez son père ! et si, forcément confié à des tiers ou des inconnus, il arrive un jour malheur à l'enfant, et bien le juge dira «
c'est pas moi, c'est l'expert qui m'a fait placer l'enfant chez la mère !».

Au nom du même principe de «couverture» sous lequel les médecins prescrivent des antibiotiques pour un simple rhume,
les J.A.F français prescrivent des expertises médico-psychologiques pour se laver les mains d'une décision qu'ils savent d'avance injuste et arbitraire, surtout s'il faut trancher et, disons-le, surtout quand la situation exige que l'enfant soit de nouveau en résidence chez le père, ou en alternance. On voit, dans tous les cas où il y a désaccord des parents autour d'un jeune enfant, qu'il faut pour le J.A.F trouver toutes les justifications possibles et continuer de confier l'enfant à la mère, même s'il est avéré, comme la mère de ma fille, que celle-ci travaille à l'étranger et ne rentre que quelques jours par mois ! Et la justification, c'est vous, Experts-Psy, qui la fournissez.

Le quotidien de l'enfant, personne n'en parle. On se contente d'écrire «l'enfant», on en parle comme d'un être abstrait, dépourvu de toute chair, mais que l'ordonnance va viser en plein cœur… L'enfant est souvent trop petit pour avoir voix au chapitre, et c'est dommage. Puisque la maman a voulu partir avec lui, il sera séparé de son père et de ses grands-parents (les grands oubliés de la justice).

Au fait, la France avant la loi de 2002, n'avait-elle pas ratifié une certaine Convention des Droits de l'Enfant ?

Le document d'expertise, ensuite transmis au J.A.F, est aussi transmis aux avocats des parties et, là, passe de main en main ; alors qu'un tel document devrait être confidentiel ! Avec en main la caution de la médecine, n’importe qui peut faire lire cette expertise autour de lui ; et dans l'esprit des gens tout va très vite, car ce qu'un magistrat est peu à même de déchiffrer, un quidam l'est encore moins.

M. Boris Cyrulnik, homme avisé, qui a lu la copie du Dr J…, me dit dans une lettre qu'il trouve les expertises «
souvent hasardeuses et de plus, les juges les interprètent». Je le crois aisément. Le Dr J… lui, en espérant qu'il soit suffisamment clerc pour savoir qu'il est nocif à un enfant de dégrader l'image d'un père par des conditions de visite très restrictives, aurait-il rendu la moitié de sa copie s'il avait su comment elle allait être interprétée par le Juge ? Mais peut-être y a-t-il juge et juge, comme il y a médecin et médecin…

Un psychanalyste de Rouen, Jean-Luc Viaux, disait récemment qu'il avait lu des expertises qui disaient ceci : «…
l'enfant a une peur de l'image paternelle…» ce qui à six ans est normal selon un principe freudien. Mais le J.A.F, lui, loin des notions de psychiatrie pures et dures, interprète cela comme une vraie peur de l'enfant pour son père, et s'appuyant aveuglément sur ladite expertise, rend une ordonnance de jugement catastrophique...

Extraits : à lire l’expertise du Dr J… je m'exprimerais «
dans un langage flou, hyperbolique, qui aboutit aisément à la manipulation des tiers», je prendrais «des poses», je ferais «des grimaces» (intéressant !) et, pour finir, je ne serais qu’un « personnage paternel » qui s’oppose à une « image identificatoire maternelle ». Bref, à faire des gimaces je serais bon à enfermer, puis selon le même principe, le juge interprétera à sa manière des termes techniques psychiatriques.

Puis, à y regarder de plus près, il est même amusant de noter qu'en aucune ligne, en aucun mot, le psychiâtre n'a décelé dans ma personnalité une qualité. Non : pas un seul trait de caractère valorisé, moi qui ai élevé ma fille partiellement seul de sa naissance à ses 27 mois ! Sur 12 pages, après avoir lu et relu son document, on voit le Dr J… s’appliquer à me critiquer et encenser la mère, ce qui n'apparaît pas digne d'objectivité, ni très digne de sa fonction auprès de la Justice. D’ailleurs, toujours selon lui, la mère présente «
des capacités d’analyse bien supérieures à celle du père », donc on ne voit pas comment la demande du papa serait recevable... À l'audience, le Juge avait pourtant mis en garde la maman : « Si l'expertise que vous demandez ne vous donne pas raison, je vous préviens, ça va être très grave pour vous Madame ! ». On comprend peut-être mieux pourquoi l’expertise a tout fait pour lui donner raison…

Mais ce n'est pas de ma souffrance personnelle dont je veux parler ici, celle-ci intéresse peu.
Cependant, il faut se l'imaginer, les sentences d'un expert judiciaire agissent comme un couperet, tous ceux qui l'ont vécu le savent :
elles ont un caractère médical et donc définitif, irréversible. Bien pire, la lecture d'un tel document est vécue par le parent qui détient l'enfant comme une révélation sur l'Autre : « si le médecin le dit, c'est que c'est vrai…». Et si, malheureusement, le parent résident, détenant, ou quelquefois aliénant, trouve dans cette expertise des motifs supplémentaires de justifier sa conduite aliénante ou exclusive, là, c'est la catastrophe : la médiation familiale échoue en cours de route, l'expertise bloque le parent détenant l'enfant dans ses capacités à progresser sur un terrain de paix.

Le procédé utilisé en ma défaveur par le médecin tourangeau est simple : il lui a suffi de brandir en épouvantail les termes du profil psychologique du père (le plus courant au demeurant) en les surlignant et en les développant, et à rester au contraire très évasif sur la définition de la névrose maternelle. Du même coup, l'autre parent, lavée, blanchie, peut continuer à maintenir une attitude de fermeture et d'exclusion, continuer impunément à priver l'enfant de l'autre famille qui l'attend, au prétexte que l'autre famille aurait une
«névrose».

Le galvaudage des termes médicaux dans le langage populaire fait son effet là aussi, alors qu'au fond, ce n’est que la mission de l’expert de définir chacun des registres névrotiques des deux parents. Ce qui ne signifie nullement que les parents sont des malades, et qu'il faille pour cela les exclure de l'éducation de leurs enfants.
Sinon dans quel monde vivrait-on ? Malheureusement, c'est pourtant le cas de dizaines de milliers de pères et d'enfants en France, passés à la moulinette de l'expertise, et quelquefois sans contre-expertise accordée !


Le plus fort, c'est qu'au hasard d'un tel protocole s'ajoute l'arbitraire du Juge aux Affaires Familiales, qui peut bien écrire ce qu'il veut, comme ça a été le cas dans mon affaire ; autre exemple :

  • «l'attachement mutuel de ce père et de cette enfant n'est pas incompatible avec l'exercice d'un droit de visite, mais cependant, il ne faut point s'arrêter à des considérations affectives.»

Vous lisez bien : il est de certains juges qui pensent que le Droit, peut-être, est supérieur aux liens affectifs d'un enfant avec son parent… bravo !


Mieux, le même magistrat, le très en verve JAF du Tribunal de Tours, est allé encore plus loin que l'expert, jusqu'à s’appuyer sur une notion de psychologie inventée pour l’occasion (!) et au nom de laquelle il a ordonné un droit de visite limité à quelques heures par mois ; lisons l'ordonnance:

  • «Si le jeune âge de l'enfant l'a mis à l'abri d'un comportement excessif du père comme décrit par l'expert, il existe un risque non-négligeable de manipulation psychologique inconsciente».

Manipulation psychologique inconsciente… s'ajoute aux perles des annales de la justice.

D’abord, on y apprend que plus un enfant est jeune, plus il est «
mis à l’abri» de ce qui l’entoure. Puis, on met en balance deux ordres de choses : d’un côté, de soi-disant risques liés à l’inconscient présumé du père, et de l’autre, une situation au quotidien réellement instable pour l’enfant, due aux absences répétées de sa mère.

Ce jugement résolvait en fait la difficulté suivante : «Comment confier la résidence principale d’un enfant à une mère absente ?» - «En invoquant des risques de manipulation psychologique inconsciente.» Pardi, la belle affaire !…

Voici donc un bel exemple de détournement de la psychiatrie par un juge, plus psychiatre que le médecin lui-même.

Notez que si l’on suivait ce jugement, il faudrait bien, pour des raisons tenant à leur inconscient, que la moitié de nos gouvernants soit jetée en prison, et l’autre moitié internée.

Plus tard, devant la Cour d'Appel d'Orléans, c'est cette fois-ci l'avocat de la maman, le très engagé Maître G…, qui détourne encore l'expertise en arguant :
«
Le fait même que cet homme fasse Appel démontre que l'expert avait raison… il faut protéger l'enfant». Pour certains avocats, le simple fait d'avoir été soumis à une expertise vous décrédibilise dans votre droit à faire Appel ! Qu'on se le dise…


L'examen du Dr J… n'a pas moins relevé de l'art divinatoire que de la psychiâtrie :
rendre un texte aussi épais sur trois personnes, père, mère et fille, au terme de 45 minutes de consultation relève plus de l'art du cirque que de l'art médical.
Les artistes de cirque, eux, au moins, risquent gros… Là, sur la scène protégée de la comédie judiciaire, l’inattaquable expert rend un avis médical illisible, et le juge rend une décision orientée. Décision dont personne ne saisit les tenants et les aboutissants humains,
puisque des parents, quels que soient leurs défauts, pour ne pas dire leur «névrose», restent des parents grâce auxquels l'enfant peut se construire. Si laffaire s’enlise, c'est-à-dire en fait si le papa maintient sa demande de résidence principale, juges et avocats de concert se tordront dans tous les sens pour faire dire à l'expertise ce qu'elle ne dit pas. L’avocat du papa aura beau déployer des trésors d’analyse et de bon sens, le tour est joué.

En janvier 2004, puis en janvier 2006 malgré une quatrième demande de contre-expertise psychologique, malgré le fait que je mène une vie on ne peut plus équilibrée, que je travaille, que je me suis marié et que nous attendions mon épouse et moi-même l'enfant qui est parmi nous aujourd'hui (petite soeur de la première), la Cour d'Appel d'Orléans n'a pas pas jugé utile ni prudent de consulter un autre témoin médico-judiciaire. Mieux, elle n'a fait que confirmer l'expertise obsolète, arguant d'autorité par une pirouette, écrivant noir-sur-blanc la présence chez le père d'une certaine "quérulence", asseyant ainsi sa décision de résidence définitive chez la mère. Comment comprendre un tel refus obstiné ? Aurait-il fallu que les juges reconnaissent le conflit d’intérêts collégial* qu’il y avait entre l'expert et la partie adverse 3 ans plus tôt, et qu'il ne faut en aucun cas laisser apparaître, au risque pour la Cour de devoir se défaire d'un précieux expert ? ...

Tabou judiciaire absolu, magnifique blanc-seing délivré à l'abus d'expertise psychologique :
on ne réforme pas l'avis d'un expert, car ils ne sont pas légion en province. On a moins de scrupules à restreindre un enfant dans son droit à voir son père. L'enfant ne verra donc que très peu son père et pas plus souvent les membres de sa nouvelle fratrie : on n'en sort jamais ...

Cette façon de procéder amène malgré lui l’Expert à mâcher le travail du Juge et a dire la loi. C'est l'expert qui alimente la défense adverse en arguments dévalorisants et ce, 5 ans après la période d'une séparation.

Vous l’aurez compris, cette vilaine procédure, ballottée entre un expert psychiâtre partial et un juge hasardeux, compliquée par un avocat mercantile (dont vous pourrez admirer la prose ci-après), servie par une Cour d’Appel consensuelle et protectrice du fonctionnement de ses tribunaux, fut de mauvais goût pour ma fille et moi-même, pour nos deux familles, et en définitive un peu trop lourde pour l'enfant que l’expert avait trouvé tellement équilibrée.

Eh bien, sachez-le cher Dr J… c'est justement ce bel équilibre, acquis au long des 27 mois où j'ai élevé ma fille, qui a été rompu au cours des 48 mois de procédure. Par l'exploitation infinie de vos arguments d'expertise, la défense adverse, qui s'était régalée à vous lire, n'a rien fait pour pacifier le débat : des arguments psychologiques, quand on n’a rien d’autre à dire, c’est pain bénit pour un défenseur malhonnête.


Je suis effrayé de voir la violence qui est contenue dans l'exercice de l’expertise psychologique. Et surtout il faut faire ce triste constat, récurrent : dès lors que la psychiatrie entre en jeu rien ne va plus, et dès lors chacun se trouve suspect d'avoir une soi-disant
«névrose», pierre angulaire de tout jugement, familial et judiciaire.

On est bien là dans un domaine particulier : les effets secondaires (iatrogènes et judiciogènes).

Les serpents se mordent la queue : c'est la Justice et la Médecine qui, alliées comme larrons en foire, loin de leur mission première, provoquent plus de conflits encore et plus d'injustice, plus de troubles et plus de colère. Et c'est celui qui a fait appel à la justice, qui comme moi se retrouve paradoxalement seul, acculé à se justifier en permanence et à devoir payer plusieurs fois, jusque dans les liens de sa chair, alors qu'il ne demande finalement que l'équilibre d'une décision prise dans l'intérêt de l'enfant.

Beaucoup d’entre nous déplorent aussi le recours aux «Points-Rencontres» qui, à l'origine, ne concernaient que des cas problématiques de parent à leur enfant, et non pas le tout-venant aimant et attentionné à son bambin. Certains, timidement, osent dénoncer le recours si facile à l'expertise médico-psychologique.
Que ces recours soient de rigueur dans certaines affaires pénales, souvent lourdes, je veux bien. Mais en affaires familiales, éloigner un enfant de ses parents lorsqu'il n'y a chez eux ni antécédents psychiatriques, ni violence, là il faut m'expliquer.

J'aimerais vraiment que d'autres familles, déjà ébranlées par leur séparation, puissent vivre leur co-parentalité sans avoir à porter cette chape de plomb qu’est l’expertise psy. Un tel protocole ne vaut pas une médiation familiale : plus approfondie, elle prend le temps de ne pas se faire piéger par les jeux de masque d'un parent de mauvaise foi.

Sur ce sujet, nous avons en France vingt ans de retard sur la Hollande, et les Pays Scandinaves, alors que nous prétendons être le pays des Droits de l'Homme.

Cela n'est-il pas justement le Droit le plus fondamental que l'on bafoue ici, au terme d'examens vaguement psychologiques, entretiens de 40 minutes et réponses à deux ou trois questions ?La disproportion est criante. Y-a-t-il un Droit plus fondamental de l'Homme à pouvoir élever son enfant, et à pouvoir être éduqué par son père, sans être sous la coupe d'un jugement qui en empêche ? Depuis quand un père, qui élève son enfant à la maison, comme c'est de plus en plus le cas aujourd'hui, se voit retirer son enfant et tenu éloigné par un juge parce qu’il aurait un profil psychologique dit «au narcissisme défaillant» ou encore un profil «fragile…» ou encore pour être un père qui «prend des poses» ? Mais dans quel monde on vit ? Et encore, un expert quel qu'il soit, ne se trompe-t-il jamais ? Car soyons clairs : quand on doit être père de 10 h 00 à 18 h 00 sonnantes, et ne plus l'être à 18 h 01 jusqu'au second dimanche du mois, on n'est plus rien. On n'est plus un père. Alors, on devient quoi pour l'enfant ? un ex-père? Un modèle fragile…

Autre question : Est-ce que nos enfants grandissent avec de la Psycho et du Droit ? Non.
Avec de l'amour et de l'éducation à l'autonomie, jusqu'à preuve du contraire.
Alors Messieurs les Experts, arrêtez de vous présenter comme des démiurges : vous n'en êtes pas. En revanche, vous possédez un singulier pouvoir : un «savoir-pouvoir». Et c’est là le hic.

Avec ma petite voix de simple citoyen, je dis haut et fort que
les protocoles médico-psychologiques en affaires familiales sont sournoisement totalitaires, parce que la Justice se cache derrière le jargon de la Médecine, la présente comme un savoir absolu, supérieur à tout, supérieur aux droits de l’Homme s’il le faut. C'est de la défausse.

On en revient à coudre sur un être humain une étoile, qui ne serait ni sa religion, ni son origine, mais l
a structure de son inconscient, et partant, on lui soustrait son enfant.

Et ce n’est pas fini, car la société tout entière se tourne vers la médecine, depuis la naissance jusqu’à la mort, en passant par l’orientation scolaire, englobant tout à la fois la médecine qui guérit, et comme c’est le cas ici, la médecine judiciaire, qui ne devrait rester qu’un témoin et ne jamais devenir une autorité suprême qui guide la main des juges. Cette toute puissance médicale altère de ce fait le libre-arbitre de chacun, et prive les juges de leur fameuse «
liberté à juger».

Alors selon vous, chers Docteurs en Droit et en Médecine, que pensera ma fille de la société qui l’a privée de son papa lorsqu’elle était petite ? Qu’elle est juste ?… Si alors, plus tard elle se révolte, un Psychologue ou bien un Juge des Enfants sauront le lui rappeler peut-être.


Cette lettre ouverte ne propose ni de mettre à l’index les Experts ou les J.A.F, (beaucoup d’entre eux sont honnêtes et compétents), ni de résoudre les questions liées à l’hyper médicalisation et à la judiciarisation grandissante des affaires de la société, mais elle veut avoir vertu à poser ces questions graves. Ces questions concernent l’avenir d’une Jeunesse de plus en plus délinquante, trop souvent arrachée à ses repères, et trop souvent éloignée de l’autorité de leur père.

Benoît R.
Citoyen libre.


* le grand-père maternel de l'enfant est chef de service de pharmaco-psychiatrie, et ancien collègue du
Dr J. au C.H.U de Tours. Son nom n'apparaît dans aucune pièce du dossier.

** tout ce qui est avancé est vérifiable en partie par tous les documents en ma possession ainsi que par ce document exceptionnel que je mets en ligne : la retranscription des deux plaidoiries d'avocats devant la Cour d'appel d'Orléans le 27 janvier 2006, ci-dessous.


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